|
|
|
.O.
03/11/2019
La bande-annonce de ce film avait un véritable charme et le scénario qu'elle laissait transparaître annonçait quelque chose de loufoque tendance "bizarre" plutôt que "rigolard". Plus d'un mois après sa sortie, nous visons la séance de 11h, un dimanche, au Cinéma des Cinéastes et tombons sur une file d'une bonne cinquantaine de personnes qui attendent devant l'entrée du cinéma. Je suis plutôt un observateur averti du box-office français et je n'ai pas entendu parler de raz-de-marée pour le dernier Christophe Honoré... ce qui se confirme quand on annonce complet pour l'avant-première du film de Vincent Delerm "Je ne sais pas si c'est tout le monde" (ce qui est ironique car, au moment d'écrire cette critique je suis allé vor quand il devait sortir... et il est sorti il y a 3 semaines et a du faire qu'une poignée d'entrées).
Nous sommes moins d'une dizaine pour découvrir la chambre 212 et son histoire improbable : Chiara Mastroianni trompe allègrement son mari qui le découvre un soir et s'en émeut. La scène est assez géniale et la façon dont les choses sont amenées donnent le ton du film : pas de grands esclandres ni de portes qui claquent mais une caméra qui passe au-dessus des murs, donnant l'impression de filmer une maison de poupée ce qui sera amplifié par quelques artifices scénaristiques.
Le film est assez inégal à l'image des acteurs : si Chiara Mastroianni et Benjamin Bioley sont très bien, Camille Cottin et Vincent Lacoste ont un peu plus de mal... pour ce dernier, Bioley a une certaine "gueule" alors que Lacoste fait presque "fade" et bien différents des multiples amants de la dame.
Les dialogues ne sont pas toujours extraordinaires mais ils participent à une ambiance de film singulière, le rythme nonchalant collant aux atermoiements des deux personnages principaux. Du coup, si je comprends la déception de Marianne en sortant de la salle, je crois que je m'étais déjà préparé à voir un film moins bon que sa bande-annonce et que le côté "décalé" a réussi à supplanter les défauts du scénario, pourtant bien visibles.
Bref, si je n'ai pas adoré le film, j'ai été agréablement surpris (et je ne dis pas ça car il se passe à Paris, ce qui est bien entendu un point toujours positif :-p ).
.O. |